dimanche 3 mars 2024

Homme nouveau

Un nouvel homme vient d'entrer dans mon existence

D'où il vient où il va : j'aime tout de lui

Quand il rit et quand il pleure il est en vie

Sous les rides de son front jamais je ne sais à quoi il pense

Toujours je lui sourie


C'est un archange, c'est un enfant, c'est un mystère

Il est né un jour de pluie

Trois kilos de vie c'est tout petit

Il ne pèse pas beaucoup sur la Terre


Un homme nouveau est arrivé 

Parmi tout les autres

Un nouvel homme 

Que la paix soit en lui


A D R I E L


vendredi 22 décembre 2023

Comptes

 


En poésie il faut tout compter

Compter les vers

Compter les pieds

Compter les verres à pied




A chaque fois





Tu te plains parfois de moi

Alors je me coupe un peu les cheveux

A chaque fois 

Un peu plus

*

Mais...tenir ta tête entre mes mains

Soupeser le poids de ton âme

A chaque fois, je me sens honorée

**

Sous tes paupières

Le ciel

Sous les miennes

La terre

Te retrouver

A chaque fois 

***









Donneurs de leçons

 


Comme c'est facile de renvoyer l'autre à sa propre prise en charge. Comme c'est tentant, lorsqu'on éprouve aucune empathie pour cette personne, comme c'est tentant de le renvoyer à sa propre nécessité de se prendre en charge, de s'assumer.

Comme c'est humain de venir réclamer un peu d'attention quand tout semble s'écrouler autour de nous et en nous, lorsque nos frêles forteresses intérieures se fragilisent et se fissurent, comme nous avons besoin d'une oreille attentive et bienveillante, d'un sourire, d'une main posée tendrement sur notre épaule, d'un cœur ouvert.

Comme c'est violent de ne rien recevoir, de se heurter à une autre muraille, qui, quoique fissurée, elle aussi, se dresse soudain dans toute son impassible froideur.

Comme c'est troublant de réaliser à cet instant, lorsque nos doigts saignent d'avoir trop gratté la porte, comme c'est déroutant alors de réaliser que nous aussi nous avons, à un moment, avec une personne, ou tant d'autres, que nous aussi nous avons laissé l'autre gratter à la porte jusqu'à s'en faire saigner la peau.

Comme c'est affligeant de n'être que soi, que cette imperfection, que ce tissu de manque, comme c'est affligeant d'en prendre, une fois encore la mesure. 

Donneuse de leçons, je l'ai souvent été. Et nous le sommes tous, un jour ou l'autre, lorsque nous fermons nos portes à la douleur de l'autre. Lorsque nous préférons asséner une vérité crue alors que ce n'est pas le moment. Donneurs de leçons, tous pires l'un que l'autre, tous, à côté du coeur. Tous en fuite. 

Donneurs de rien. 



"Faiseurs de signes, rien de plus" Rainer Maria Rilke



mercredi 20 décembre 2023

Que savons-nous ?

 

Que savons-nous ?

Qui sommes-nous ? 

Savons-nous vraiment ce qui est écrit ? 

Savons-nous ce que nous allons devoir écrire à nouveau ?

Les vies s'écrivent et se créent, se font et se défont

La vie est écrite en nous

C'est elle qui nous ouvre et nous ferme les yeux.




dimanche 10 décembre 2023

Comme une gisante

 



Comme une gisante 

Je suis allongée prés de toi 

A l'aube de la nuit pleine d'images

Je ne t'entends plus respirer

N'ai-je pas vu des fleurs sortir de mon ventre ?


Inutiles sur le drap

Mes mains reposent

Il faudrait que je me relève

Pour saisir mon cri

L'empoigner d'un trait


Rapide éclair dans l'obscurité

La conscience  pourtant se tait

Remontant à la gorge les questions

Ecrire ? Peindre ?

Tout est si blanc.


Et le froid sous la couverture

Ne m'a pas encore atteinte





dimanche 3 décembre 2023

Un seul rêve




L'enveloppant de ses ailes 

Unique

Picorant son oreille sa joue son cou

De baisers doux

Mère enfant

Enfant mère

Ne faisant plus qu'un seul

Rêve 



*