vendredi 25 novembre 2016

Cyprine










Hommage aujourd'hui à tous les amants doux

Pour tenter de contrer la violence
faite aux femmes
mes sœurs











vendredi 18 novembre 2016

A propos de la sauvegarde du phœnix










Le Phoenix est un être si merveilleux qu’il est extrêmement rare d’avoir la chance d’en voir ne serait-ce qu’un seul dans une vie. Il est absolument impossible de quantifier leur population. Peu de gens témoignent de leur passage sur notre Terre. Les signaux qu’ils émettent peuvent facilement être confondus avec d’autres que nous avons l’habitude de banaliser.
Apparence :
Arrivé à maturité, le phœnix est de grande taille, mais d’apparence plutôt fine voire fluette. La musculature est peu développée. Il peut donner l’impression de ne pas tenir solidement sur ses pattes. Il lui arrive de trébucher et de tomber, surtout à certains stades de sa renaissance. (Nous développerons ce chapitre un peu plus bas). Les plumes ne sont pas spectaculaires et il faut rester à l’affût jusqu’à la tombée du jour pour commencer à en apercevoir le scintillement caractéristique.  Les ailes demeurent la plupart du temps repliées et il est difficile d’envisager leur taille tant qu’elles ne sont pas pleinement déployées. Les membres sont longs et gracieux, l’extrémité en est très mobile, et rarement au repos.  La tête est expressive et recouverte d’un très fin duvet, sauf autour des yeux où la peau est glabre. Les yeux des spécimens répertoriés à ce jour sont bleus ou verts.
Comportement :
Il se déplace sans prêter grande attention aux obstacles du chemin et parfois se fige d’un coup dans les endroits les plus insolites. Il penche alors la tête et semble tétanisé. L’une des caractéristiques du phœnix est en effet une curiosité insatiable tempérée d’une grande réserve. Cette curiosité couplée à une capacité d’observation hors du commun (mais n’est-ce pas naturel ?)  nous porte à le classer dans la catégorie des oiseaux doués de talents artistiques incontestables. Leur nid est parait-il l’un des plus merveilleux qui soit. Hélas, il ne m’a pas été donné d’en voir opérationnel à ce jour. (voir le chapitre reproduction)
Alimentation :
Le phœnix est un oiseau végétarien. Il se nourrit le plus souvent de végétaux qu’il découpe patiemment en morceaux et qu’il dépose dans une urne en bois afin d’en faire le plus joli et le plus délicieux des mélanges. Il s’adapte aux saisons, et se compose parfois de baies. Le phœnix accorde beaucoup d’attention à chacun de ses repas, qu’il consomme à heures fixes. Il ne fait aucune entorse à son régime, sauf en période de parade nuptiale, où il est alors capable de faire quelques concessions. Il raffole des noix. On me rapporte que son mets favori serait l’avocat.
Reproduction :
Aucun nid n’a plus été recensé depuis des siècles. Il semblerait néanmoins que le Phoenix tente encore de nos jours d’accroître sa population. Nous avons pu déceler des tentatives de reproduction. Afin de préserver les chances de redéploiement de cet être extraordinaire, nous resterons discrets sur les zones géographiques de nidification. Il semblerait néanmoins que le phœnix aime plus particulièrement  les zones où les saisons règnent dans toute leur splendeur, notamment l’hiver. Le phœnix apprécie tout particulièrement la neige, mais il a tout autant besoin du renouveau printanier. Tout comme pour son alimentation, le phœnix est néanmoins capable d’un certain effort d’adaptation et il n’est pas rare, en période de parade nuptiale de le voir s’éloigner de son aire géographique de prédilection.
Santé :
Ce chapitre peut sembler paradoxal lorsqu’on connait la caractéristique principale du phœnix qui consiste à toujours renaître de ses cendres. Pourtant il semblerait que le phœnix ne soit pas insensible à certains maux qui peuvent de ce fait provoquer, voire précipiter sa mutation. Son extrême sensibilité ainsi que ses exigences hors du commun le prédisposent en effet à la dépression. Sa distraction coutumière l’expose également à de grands dangers, et on rapporte plusieurs cas de collisions avec des trains ou des avions.
Avertissement :
Si vous avez l’honneur de croiser la route de cet oiseau charmant ne tentez pas de le capturer. Il ne supporterait pas la domestication. Profitez de son chant et laissez-le reprendre son chemin. Et surtout : ne tentez pas de le retrouver après son départ.

Valentine MOON
Coordinatrice des efforts de redéploiement des créatures fantastiques.

A C. le 18 Novembre de l’an 2016







Trouvé chez Dé ♥












dimanche 13 novembre 2016

muse en lierre





*

et le bruit de mes pas dans l'escalier
ne recouvrira pas le silence
ni le mystère 
ton absence nécessaire
cœur en bière
muse en lierre


*





mercredi 9 novembre 2016

A moins que ce ne soit la pluie






dehors l'air tremble
à moins que ce ne soit la pluie
tu viendras quand bien même
la route ne serait plus là







Comme d'une table






Plus tard, je voudrais qu'on dise de moi 
comme d'une table
"elle était magnifique et pleine de coups"













pullover





j'ai le sentiment que le temps est comme un pullover tricoté
coincé dans une poignée de porte
il faudra bien que sous l'action de l'élasticité, elle cède soudain
ou  qu'une main l'actionne 





dimanche 6 novembre 2016

au bout de sa vie de lie en lie



Besoin d'être rassurée tenue soulagée ravie étonnée calée émue lovée vivifiée écoutée amie lue relue retenue remuée chassée enchâssée délivrée déliée démunie gravée datée coulée roucoulée classée déclassée pêchée empêchée dépêchée nettoyée dépêtrée tendue ...Besoin de marcher des heures des jours des nuits...Où sont-elles passées ces nuits à marcher sur des fils sur des routes mauvaises trouées mais pétries de bonheur d'espoir de mensonges de doutes et de duperies toutes plus brillantes les unes que les autres. Que sont devenus tes bras? Tes mains? Ton nom? Qui le porte? Le prononce? L'appelle? Je n'étais pas pour toi et tu n'étais pas pour moi. Qui l'a su? Qui le sait? Qui s'en souvient? La nuit dansée, rêvée, marchée dessus dessous dedans dehors. Les yeux que je portais sur moi étaient-ils les mêmes? Les yeux qui me restent s'ouvriront ils encore? Mes pieds m'emporteront ils au bout du voyage? Te rencontrerai-je encore une fois? Aurons-nous une chance cette fois?
Secoueras-tu la poussière qui me recouvre? Cloueras-tu le bec à toutes ces imbécillités féroces?
Me croiras-tu? Te prendras-tu au sérieux ? Serons-nous adultes un jour?

Emmène-moi dans ces eaux-là, celles que je ne connais pas, qui montent sans jamais s'arrêter devant rien ni personne. Emmène-moi sur cette planche-là qui flotte, sur ce cachalot ventre en l'air, sur l'air de ça ira, attache moi avec ta ceinture de sécurité celle qui fait des nœuds coulants comme du fromage, surfons dans ces courants d'air de rien, glissons loin des rampes anti collusion, misons là-dessus, tu veux?


2 février 2009


" Entrez par la porte étroite, car la porte large et le chemin spacieux mènent à la perdition et il y en a beaucoup qui y entrent. Mais la porte étroite et le chemin étroit mènent à la vie et il y en a bien peu qui le trouvent."

Saint Mathieu, Evangile.

vendredi 4 novembre 2016

La fin












it's the end, friend of mine
it's the end, friend of mine

time is over where we could simply say I love you
now you opened the door
leave me crying
trying to embrace you again
trying to face this damn situation man
I can't
It's the end, friend of mine
It's the end, sweet friend of mine

dear friend, I cannot tell the reasons why we started well
good time, give me some wine when you open the door
you seem hurt, don't try to speak a word to me
what on earth could really go wrong with you and me?
yet its the end, friend of mine
it's the end, sweet friend of mine

time seems to be over where we could simply say I love you
now you opened the door
I feel cold
why can't I hold you in my arms
told you that life is short but love is old
it's the end, friend of mine
it's the end, sweet friend