jeudi 26 janvier 2017

impuissante






j'aimerais moi aussi aller à la quatorzième minute
inlassablement te voir apparaître au bout de cette rue
une petite fille à la main
te voir pour la première fois de la tête aux pieds
entendre la voix de ton répondeur sortir de ta bouche
ta bouche dont je connais le miel 
et tout entièrement absorbée par
le tremblement de ta présence et sa fragilité d'abeille
y boire le thé dans un puits de lumière
là où nous nous sommes trouvés éperdus
enfin je l'ai cru
dans le creux de nos vies
et puis revenir au début











dimanche 22 janvier 2017

tu ouvrirais ce carnet




Aller directement à la quatorzième minute puis si on a le temps, peut-être, revenir au début.








"Je suis toujours étonné de voir le peu de liberté que chacun s'autorise, cette manière de coller sa respiration à la vitre des conventions, et la buée que cela donne, l'empêchement de vivre, d'aimer." 


"Aimer quelqu'un, c'est le dépouiller de son âme, et c'est lui apprendre aussi -dans ce rapt- combien son âme est grande, inépuisable et claire. Nous souffrons tous de cela : de ne pas être assez volés. Nous souffrons de forces qui sont en nous et que personne ne sait piller, pour nous les faire découvrir."

"Pour qu'une chose soit vraie il faut qu'en plus d'être vraie elle entre dans notre vie."














samedi 21 janvier 2017

Etymologiquement tienne






Conjuguer ou subjuguer 
il faut bien choisir
;)



(Moi j'aime bien l'étymologie)





"je sais que tu es là
et c'est bien"









samedi 14 janvier 2017

Alors je me souviens
















"Faire les lits, et replacer à leur endroit deux petites couvertures à motifs, encore tièdes de la nuit; voilà de quoi s'est tissé le Très-Haut ce matin, une joie délicate et discrète à faire ce qui est à faire, à être avec ce qui est. C'est peut-être peu, mais suffisamment silencieux pour entendre le chant d'un oiseau."

http://www.annegaelle.ch/



jeudi 5 janvier 2017

ou






jusqu'où me croiras-tu ?
accroupie dans mon corps
vulnérable et puissante
je ne sais pas j'attends que ton rêve pollue le mien
qu'il vienne qu'il entre qu'il prenne sa place
irréductible clandestin insoumis lyrique fracassé
ma langue contre ta solitude
mélancolique ouverture
que tu ne voudras jamais

quand tu poses ta main là
est-ce sur mon cœur ou est-ce sur mon sein  ?




Jenny Saville